L’Étang de la Potasserie, situé derrière la piscine à Saint Hubert, est un lointain souvenir de la production d’engrais et de lessive en province de Luxembourg.
Si de nos jours, il suffit d’aller chercher son flacon de lessive et de nettoyer son linge en machine ou, comme quand j’étais étudiant, dans l’évier de la cuisine, il en allait différemment avant la Seconde Guerre Mondiale, et bien avant encore.
Pour produire le détergent nécessaire à la lessive du linge, qui s’avérait aussi être un excellent engrais, à l’époque, nos ancêtres récoltaient de la potasse.
Pour récolter de la potasse, il faut brûler des plantes à bois dur, car elles pompent le potassium naturellement présent dans le sol pour leur croissance, et rincer leurs cendres dans de l’eau chaude.
Le minéral tire d’ailleurs son nom de cela car on le trouve dans les cendres du pot à cendres qui servait à nettoyer l’âtre de la cheminée des cendres du feu précédent avant d’en rallumer un : « pot », le « pot » en Allemand, et « asche », la « cendre » en Allemand.
Après cela, l’eau est laissée dans un endroit propice à l’évaporation, bien exposé au soleil, au vent, et dans un étang ou une piscine avec un fond bien imperméable.
L’eau s’étant évaporée, il ne reste plus qu’à ramasser les cristaux de potasse, comme on le fait pour le sel dans les marais salants, et à les broyer en grains plus fins dans un moulin.
Cette industrie, avec des moyens technologiques un peu plus évolués, est toujours pratiquée aux États-Unis et au Canada de nos jours, mais sur des superficies énormes et dans des déserts, avec des bassins recouverts d’un revêtement spécial, et c…
Cette production industrielle de potasse était pratiquée par les grands établissements, comme celui de l’Abbaye de Saint Hubert dans le cadre de l’Étang de la Potasserie, car il y avait de grandes quantités de linge à lessiver.
Cette potasserie, l’étang, le fourneau et le moulin adjacent, avait été crée par Dom Nicolas Spirlet, abbé de l’abbaye de Saint Hubert, en 1761.
Les femmes, à l’époque, faisaient bouillir le linge dans de grandes cuves d’eau, qu’elles devaient aller chercher au puit dans de grands seaux, sur un feu de bois, qu’elles allaient chercher dans la réserve.
Vu le travail qu’elles abattaient, en plus des enfants et de la cuisine, il valait mieux ne pas causer leur colère, parce qu’elles devaient avoir de sacrés bras !
J’ai fait d’autres chroniques plus détaillées sur la lessive et les lavoirs, que je vous invite à aller consulter sur Vivacité Luxembourg, Infolux ou Youtube, vuos trouverez les liens utiles à la fin de cette chronique.
Les familles se contentaient de passer de l’eau de pluie à travers un tonneau percée rempli de cendres et de paille afin d’en récolter la soude, avant de faire la lessive dans la rivière ou dans un lavoir.
La potasse était aussi utilisée dans la fabrication de cristal, comme celui de Vonèche, près de Beauraing, ce qui en augmentait la valeur et les profits.
De nos jours, les étangs à potasse ne sont plus utilisés pour l’évaporation de l’eau afin d’en récolter le précieux minéral.
Bien au contraire, les géants qui nous taxent évaporent le carburant de nos voitures en taxes, accises et autres TVA pour que nous puissions rouler sur des routes qu’ils ne réparent pas et pour lesquelles nous payons également des taxes.
Cela permet sans doute à tous ces potaches de blanchir l’argent qu’ils nous prennent et de nous lessiver…
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